Lilith
Hey !
Aujourd'hui, je vous laisse découvrir la 3ème partie de l'histoire du vampire~
Enjoy !
《La terreur s'empara de chaque parcelle de mon être. Le brouillard dans mon esprit avait laissé place à une unique pensée, me tournant autour comme un vautour au-dessus d'une carcasse.
Je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort je-
Je compris alors où je me trouvais. Notre village était assez reculé, et proche d'un ravin. On y jetait les carcasses d'animaux afin de ne pas attirer les charognards. Et les pestiférés. Et les criminels n'ayant pas mérité de sépulture. Étais-je donc dans une autre vie ? Qu'avais- je fais pour mériter un tel traitement ? Pourquoi m'étais-je réveill-
Noir.
Le jeune homme marche d'un pas décidé. Guidé par une force inconnue, il sait où aller. La pâleur de la lune, maintenant haute dans le ciel, éclaire sa peau livide. Il avance, pas après pas. Puis il se met à courir. À filer comme le vent. Sa vitesse n'a plus rien d'humain, et, dans la nuit, quiconque l'aurait aperçu aurait cru voir une apparition divine. Pauvres fous, Dieu n'est pas parmi nous ce soir. Faites la connaissance de l'enfant de Lilith !
Sa course de pantin s'est achevée, et le voilà à l'orée d'une impressionnante cité. Il se tient devant une immense masure. Les formes biscornues, les toits ronds comme les seins d'une femme, les murs sombres suffisent à expliquer que la maison soit à l'écart de la ville. Il pousse la porte de bois gonflée par l'humidité, et entre.
« Je t'attendais. »
Je clignai plusieurs fois des yeux, ne comprenant pas ce qui m'arrivait. Devant moi se tenait une femme d'une beauté sans pareille, dont la chevelure sanguine déferlait en cascade sur ses hanches. La longue robe noire laissant entrevoir une poitrine laiteuse, les bijoux d'argent ornant ses bras et son cou, me donnaient l'impression de me tenir face au serpent tentateur. Elle arborait un sourire énigmatique, ses yeux noir de jais semblant me scruter jusqu'au plus profond de mon âme. J'ignorais quel était cet endroit. J'ignorais comment j'étais arrivé là. J'ignorais qui elle était. J'ignorais qui j'étais. Et pourtant. Je ne ressentais qu'une chose : de la chaleur, un bonheur vague, flou, imperceptible, mais bien présent, qui se répandait dans mes veines comme le plus enivrant des alcools.》